Le dessin…
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Malgré des études d'arts appliqués qui m'ont parfois blessée plus qu'encouragée d'ailleurs, j'ai toujours eu une sorte de complexe d'infériorité concernant ce qu'on appelle communément mon "coup de crayon". C'est peut-être pour cette raison que la peinture m'a toujours semblé plus libératrice.
Mais, c'est à cause de l'effondrement annoncé d'un toit que tout a changé !
En effet, mon atelier, menaçait de s'écrouler. Il a fallu faire des travaux... qui ont duré...
Je me suis donc installée provisoirement dans une véranda jouxtant la pièce à vivre. Mais la peinture à l'huile telle que je la pratique, ça salit et ça empeste !
Je me suis donc mise à la plume et par voie de conséquence au dessin et au papier...
C'est la géographie du lieu, le contexte de mon environnement qui m'a amené à raconter "autrement".
Et la ligne s'est tracée, toujours plus minutieuse, obsédante, presque méditative. L'impulsion du pinceau est remplacée par la méticulosité qui gratte indéfiniment.
Le pigment pur, l'aquarelle, se métissent avec l'encre de Chine. Peu à peu. En s'étirant des heures durant. L'histoire est longue à raconter. Le geste est répétitif.
Cette nécessité absolue du détail m'a embarquée, et cette lenteur, lorsque je ne peux la pratiquer me manque. Elle m'a accompagnée vers une profondeur du propos. Aller chercher plus loin dedans... ces histoires anciennes, ces traces, celles qui me restent de tous les avants.
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